Jeanne BEHRE-ROBINSON, notre adjointe à la Sécurité et à la Prévention, répond à vos questions
En matière d’incivilité, comment jugez-vous la situation angevine ?
« Si Angers reste préservée, nous ne pouvons toutefois accepter le développement de comportements dans l’espace public qui pourrissent la vie de certains Angevins et nuisent au vivre ensemble. Nous entendons les attentes des habitants et nous ne nous résignons pas : la pédagogie que nous avons déployée ne suffit plus. C’est la raison pour laquelle nous faisons évoluer nos dispositifs pour plus de fermeté. »
Quelles sont ces évolutions ?
« Lorsque la prévention et le dialogue ne suffisent plus à enrayer certains comportements, il nous faut aller plus loin dans la sanction. Je pense aux tapages, aux débordements, au bruit mais également à certains agissements comme les tags, les mictions, l’hyperalcoolisation ou les stationnements gênants. Depuis le début de l’année, la police municipale a mené plus de 10 000 interventions. C’est 8% de plus qu’en 2023. Grâce au renforcement des effectifs, ce sont 4 000 verbalisations qui ont été réalisées sur l’année. »
Avec quels moyens ?
« L’engagement de tous est essentiel pour allier prévention, accompagnement, responsabilisation et fermeté. Le déploiement de la vidéosurveillance est au cœur de cette stratégie. Grâce au travail mené avec les bailleurs sociaux, nous avons également déployé un service de médiation de nuit dans plus de 15 000 foyers afin de rester au plus proche contact des habitants. Ce dispositif, alimenté par la vigilance des habitants, permet des interventions rapides aux domiciles signalés pour des cas de tapages ou de violence. »